vendredi 23 octobre 2009

Le Nord - part 1

"Enfin!" me diriez-vous et vous auriez bien raison: il est grand temps que je vous raconte nos aventures nordiques avec Marie-Hélène et Olivier (MH&O dans la suite du texte et dans les postes qui suivront...) au pays des baleines. Voici les différents les récits de cette boucle de 5 jours dans le nord-mais-pas-trop-loin-quand-même de la Belle-Province.

Essipit

Derrière ce petit nom indien se cache un magnifique lieu de villégiature: il est possible de louer des chalets pour pas cher dans une réserve indienne et d'y passer quelques jours coupé du monde.

Le chalet que nous occupions avec "notre" lac

Le notre s'appelait "L'épervier" et il était situé au bord d'un des lacs de la pourvoirie à Jimmy. Un vrai petit coin de paradis pour campeurs néophytes qui préfèrent dormir dans dans des lits (nous quoi!):
  • Pas d'eau potable (l'eau dans les robinets, c'est celle du lac en face!),
  • Chauffeau au propane,
  • Chauffage au poêle à bois et au rayonnement solaire,
  • Groupe électrogène au propane qui alimente 2 ampoules et 2 frigos, le reste de l'éclairage se faisant avec des lampes au propane!
Last but not least: des toilettes "SNCF" à clapet posées 1.50m au-dessus de la fosse sceptique!

Ça à l'air spartiate et plutôt rude raconté comme ça (d'ailleurs Olivier était plus que dubitatif lorsqu'on lui a expliqué pour la première fois où on allait: "Un frigo au propane?!") mais on y retourne quand vous voulez. Le cadre est magnifique, on se sent vraiment coupé du monde et on peut vraiment prendre le temps de profiter de chaque instant de la journée.

De plus on (re)découvre les joies de la vie dans la nature québécoise:

Les petits feux de bois au bord du lac

Sans oublier les Mashmallows et les vêtements qui sentent la charcuterie!

Une table à vider les truites un peu perdue mais qui fait un très bon endroit pour prendre l'apéro (non, ça sent pas la truite, ils sont propres les pêcheurs québécois!)

Les joies du poêle à bois... et de la cuisine sur poêle!

La température est dur à gérer ("Je me brûle les pieds en ouvrant la grille ou je brûle la tambouille du soir?" Hum, dilemme! Apparemment d'après la photo j'ai sacrifié mes pieds...) mais c'est un tel bonheur! C'est fou ce que brûler quatre morceaux de bois peut faire plaisir. On a beau dire et beau faire, au niveau évolutif et pour l'instinct on est quand même encore très proches de Cromagnon et de ses cavernes.

La tablée pour 15 à 4
Tout le mobilier est en bois comme vous pouvez le remarquer

Le chalet est prévu pour accueillir au maximum 10 personnes (ce qui fait 30$/personne pour la fin de semaine... quand on vous dit que c'est pas dispendieux!) mais à 4 ça faisait quand même beaucoup d'espace: deux frigos (du coup on en a fait un pour les bières et un pour la nourriture, je vous laisse deviner lequel était le plus rempli... Tout en vous rappelant qu'il n'y avait pas d'eau potable!), des couvertures en veux-tu en voilà (ce qui ne fut pas pour déplaire à certaines!) et une grande table où quand on mettait nos couvert, ça faisait très "boucle d'or chez les ours" (en plus le coin est semble-t-il connu pour l'observation des ours, les vrais, les noirs!).

Ce qui est vraiment très appréciable au Québec c'est que qui dit "chalet" dit aussi "lac". Ici nous avions la chance d'avoir un lac privatif (les 12 chalets Essipit sont répartis sur 6 lacs) et nous ne le partagions avec personne d'autre car le second chalet était vide (on a profiter pour le visiter et le notre était mieux! Ha, le réflexe de français...). Nous pouvions donc faire les zouaves en toute quiétude avec les barques qui étaient à notre disposition.

le début d'Interville, à vous de décider qui est la vachette

"Aller, guide moi au lieu de regarder à côté!" Ce n'était pas une barque, c'était une galère

Finalement, l'égalité des sexes c'est pas si pire...

Nous avons même eu le temps de récupérer la page "jeux" du journal qui nous à servi à allumer le feu et de nous essayer aux mots croisés québécois. Ceux là n'étaient pas faciles mais, dans l'ensemble, ils étaient en "français international" ... dommage!


Nous y avons passé des journées fabuleuses et lorsque nous retournerons dans cette région, vous pouvez être sûrs que nous irons voir comment sont les Essipit (sauf que cette fois-ci on aura prévu le stock d'eau pour faire à manger et un boîte d'allumettes bien pleine!).

jeudi 22 octobre 2009

Déjà le retour!

Et oui, déjà! Bon ça ne va pas tenir pour le moment car il fait trop "chaud" mais aujourd'hui nous avons eu droit à la première neige de l'hiver!!

Cela donne le goût d'aller refaire des randonnés en raquettes mais pour cela il va falloir être un peu patient car même si aujourd'hui il neige et qu'il fait 3°C, samedi ça sera de la pluie et 16°C!

En tout cas, j'ai eu une bonne intuition car en début de semaine, j'avais pris RDV pour changer mes pneux et mettre mes pneux d'hiver.

Nous pouvons dire que contrairement à la majorité des gens, nous avons hâte que la neige revienne (et qu'elle tienne!). En attendant, nous avons l'Halloween à préparer..




Regardez si c'est pas beau cette neige avec les couleurs de l'automne!

dimanche 18 octobre 2009

Des couleurs chaudes à attraper froid

Je profite d'un petit temps de répit que je m'accorde entre deux révisions de partiel (les joies de l'université!) pour reprendre le rattrapage d'automne commencé le mois dernier (je sais, honte à moi!).

Nous sommes allés faire un tour dans notre cher Parc du Mont Tremblant il y a trois semaines pour voire comment les couleurs avaient évolué depuis notre escapade avec Fabinou à la mi-septembre.
Pour l'occasion, nous avons même été dans une partie où nous n'avions jamais mis les pieds: exit le lac Monroe et le secteur de la Diable et bonjour la Pimbina (ça fait local, n'est-ce pas?). Bien nous en a pris car ce secteur est très joli, avec une végétation différente de celle du lac Monroe: beaucoup de pins, d'épinettes... bref de résineux, et quelques érables et bouleaux qui rajoutent des touches de couleurs vives.

Nous avons donc commencé par la Chute aux Rats, le nom n'est pas très valorisant mais l'endroit est très joli, la chute d'eau qui semble littéralement jaillir de la forêt est plus que respectable et il y a de nombreuses tables de picnic disséminée dans la nature bordant la chute. On y retournera très certainement pour faire des picnics et autres variations culinaires champêtres.

la Chute aux Rats à flanc de forêt

Cette fois-ci nous y avons été légers et j'avais ma porteuse d'eau...

... qui a commencer à s'exaspérer: "T'as fini de prendre des photos!"


Ensuite nous avons emprunté le sentier qui remonte vers le centre de services de la Pimbina (7-8km) où nous avons vu moult écureuils de corée (les 'tits suisses, vous vous rappelez?) sautant d'épinette en épinette ainsi que de très beaux paysages avec de très belles couleurs. En voici un petit florilège:

Le début du sentier, bien vert, riche en épineux

La porteuse d'eau en train de remplir les gourdes... non je rigole! On va pas remplir les gourdes dans un truc qui s'appelle la rivière aux rats!





On voit bien les bandes de vert et de couleurs qui alternent

La ballade était vraiment très agréable, le sentier était facile, il serpentait à flanc de lac et dans de très belles érablières. Vraiment un très bon moment. Nous avons même pu apercevoir quelques représentants de la faune locale: un écureuil et un petit elfe des bois. Vous n'aurez pas de mal à reconnaître l'écureuil (j'espère pour vous!) mais quant à l'elfe... regardez bien les photos, elles sont légèrement différentes! Étant donné que l'elfe portait des habits qui lui permettait de se camoufler dans la nature, c'est vraiment un coup de chance que d'avoir pu le photographier...

Un p'tit suisse en plein repas


Avant....

... et après! Comme je vous l'avais dit la différence est plutôt subtile!!

Nous sommes ensuite rentrés à la maison en passant par le secteur de la Diable (donc à l'intérieur du parc national) . Nous nous étions dit qu'il y avait certainement de très beaux paysages à voir et en effet, il y en avait... derrière la poussière.
Ce que nous ne savions pas c'est que les 50-60km de routes à l'intérieur du parc entre les deux secteurs sont une route de forêt, en graviers, avec des voitures qui roulent devant et qui soulèvent de la poussière comme sur une piste du Paris-Dakar! La voiture était dans un sale état mais bon... au moins on a pas fait d'éclats dans le pare-brise!

Ouananiche à roulettes!

J'ai appris il y a peu que Casterman allait sortir en québécois Coke en Stock (rebaptisé Coloc en stock pour l'occasion), un album de Hergé connu dans la belle province par trois générations de lecteurs de bandes-dessinées.

Du point de vue d'un maudit français, c'est rigolo: je compte bien sur le capitaine Haddock pour parfaire mon vocabulaire...
Surtout que le traducteur Yves Laberge, professeur de philosophie à l'université de Laval de son état, est semble-t-il tout particulièrement respectueux de la philosophie d'Hergé qui consistait à éviter les sacres et insultes vulgaires. Donc "oublie-ça les tabernac', asti et autres criss", le capitaine sera distingué. Vous en avez un bon exemple en titre: le ouananiche à roulettes... Déjà que c'est drôle à dire, mais quand on sait que le ouananiche est un saumon d'eau douce du Lac St-Jean c'est encore mieux!

Salmo salar ou... Ouananiche quand il vit dans l'eau douce!


Mais du point de vue d'un québécois.... c'est beaucoup plus compliqué!

Le débat fait rage: d'un côté nous avons ceux qui pensent que c'est un clin d'œil respectueux à Hergé et une pierre de plus au patrimoine québécois, mais de l'autre la virulence est de mise. Ils sont nombreux les québécois qui s'insurgent et se sentent rabaissés au rang de langue régionale ou de dialecte. Mais c'est un secret pour personne, que les québécois sont chatouilleux de langue...

Pour avoir un bon aperçu de la situation, je vous conseille vivement les articles suivants:
  • Dès le 21 octobre, Tintin parlera le joual paru le 15 octobre dans le journal Métro (et oui, nous aussi on a la pensée unique du matin!) qui effleure la polémique et qui fait état de la sortie de l'album dans peu de temps.

jeudi 8 octobre 2009

Une visite au centre.

La saison de Hockey a recommencé et, contrairement à l'année dernière où nous avons commencé à nous y intéresser au troisième match de la finale de la coupe Stanley, cette fois-ci nous essayons de la suivre dès le début!

C'est dans cette optique qu'une petite coquine m'a fait croire que nous allions dans un bar sportif pour suivre un match de pré-saison entre le Canadien de Montréal et les Pingouins de Pittsburg. Je vous laisse imaginer ma surprise lorsqu'elle m'a avoué, alors que nous étions à quelques encablures de l'aréna des Canadiens, qu'en fait plutôt que d'aller dans un bar sportif, elle avait des places pour aller voir le match en vrai!

Ce n'étais pas la première fois que nous entrions dans ce temple du hockey (Georges Michael quand tu nous tiens!) mais c'était la première fois que nous étions là à l'occasion d'un match. Quelle ambiance! C'était vraiment exceptionnel de voir toute cette ferveur populaire, tous ces chandails (300-400$ pièce!) aux couleurs du Canadien, c'est une véritable sortie de famille.
Inutile de vous dire que la fouille ici est inexistante (je me souviens encore d'un match France-Grèce au Stade de France où le CRS qui m'a fouillé m'a demandé d'ouvrir mon paquet de biscuits au chocolat pour voir ce qu'il y avait dedans...). Ce sont des petits détails que nous remarquons encore et qui nous font toujours autant plaisir!

J'avais lu un jour que les 6 équipes de hockey canadiennes de la NHL (National Hockey League, la ligue de hockey pro d'amérique du nord) engrangeaient à elles seules plus de profits que les 24 autres américaines. Outre le prix des billets (rassurez-vous, pour un match de pré-saison c'est encore raisonnable!), j'ai pu découvrir qu'ils font une marge sur les Hot-dogs à laisser rêveur tout fabricant de vaccins contre l'A H1N1. Le menu, 2 Hot-dogs (de la taille de mon index à peu près...), 1 paquet de croustilles (des chips en bon français) et 1 bière 12oz (c'est à peu près la taille "normale" chez McDo) pour la modique somme de.... *roulement de tambours*... 19.80$!! Tabernac' ça fait cher la calorie!

Après s'être avantageusement trompé de siège ("Pardon? On est dans la catégorie 3? Pas la catégorie 4?") nous nous sommes retrouvés tout en haut de l'aréna et ce fut une bonne surprise que de constater que même d'en haut (on était au même niveau que les gars qui s'occupent des éclairages!) on voyait très très bien ce qui se passait. Fait notable, nous avons remarqué que l'équipe de commentateurs-experts qui sévit sur RDS (chaîne de sport) était sur la passerelle au même niveau que nous. C'est qu'on doit bien voir...

Les fameux écrans géants des salles de sport nord-américaines!


Par la suite les équipes sont arrivées sur la glace pour l'échauffement. Viennent les séances de tirs (le pauvre goal se voit bombardé par une vingtaine de joueurs qui tirent à la chaîne! Ça ressemble plus à une lapidation qu'à un entraînement), puis des petites passes et les étirements! Hé hé, c'est toujours aussi drôle de voir quelqu'un s'étirer sur la glace, des fois les positions sont assez cocasses...

Un petit film de l'entraînement, regardez comme c'est beau un hockeyeur qui s'échauffe!

Échauffement du côté des Canadiens

Échauffement du côté des Pingouins avec un défenseur qui s'étire en plein milieu de façon assez comique!

Le calme avant la tempête...


Après les machines arrivent et la glace est refaite pour le début de la rencontre. C'est sympa de voir d'ailleurs à cette occasion qu'ils enlèvent les cages pour bien refaire la glace. Toujours dans le registre familial, il y a des enfants tirés au sort dans le publique qui accompagnent les conducteurs des machines. Certains pourront ainsi dire qu'ils ont été sur la glace du Centre Bell devant 18 000 personnes.

Des cages un peu esseulées


Ensuite il y a eu la présentation des équipes et des joueurs. Ça fait très américain mais c'est mignon quand même. Là où j'ai été impressionné c'est que, contrairement à la France (ou tout du moins au match de Football en France et certains matchs France-Angleterre au rugby), tout le monde s'est levé pour les hymnes nationaux, la plupart des casquettes étaient enlevées et tout le monde chantait (c'était un karaoké en même temps, ça limite les dégâts). Pas un sifflet, plus personne ne parle, c'est beau à voir.


La tempête commence!


Le match était très sympa, on arrivait à suivre beaucoup mieux qu'à la télé, c'était vraiment sans comparaisons. Quand on regarde sur un écran on se rend bien compte que c'est très rapide mais ce qui est frappant lorsque on est dans l'aréna c'est le silence! On entend quasiment tout, du puck qui tape sur la plainte de l'arena au joueur qui se fait aplatir sur la vitre en passant par la porte du banc qui se ferme...
Nous avons eu un match plein de rebondissements: 1-0 pour le Canadien en première période, remontée 1-2 de Pittsburg et 3-3 à la fin du temps réglementaire. Il a fallut un "but en or" Canadien en prolongation pour voir Montréal triompher. L'avantage d'un match de pré-saison réside également dans le fait que les entraîneurs font beaucoup tourner leurs effectifs pour voir quels joueurs sont dignes de rester dans le club et quelle place leur convient le mieux. Il y a donc tous les petits jeunes qui ont énormément d'énergie et qui veulent se faire remarquer. Ça donne généralement des matchs tendus avec peu de temps morts, un vrai plaisir!

Par contre, là au moins il y a un point commun avec les cousins français: autant il y a 60 millions de sélectionneurs au football, autant ici il y a 7 millions d'entraîneur chef...