lundi 23 février 2009

Première excursion en raquettes

Nous avons eu l'occasion samedi de tester pour la première fois les raquettes que nous avions achetées le 26 décembre.

Tout a commencé avec Mariangela, Sébastien et Nadjy avec qui nous avions décidé d'aller faire un peu de sport d'hiver. Il fallait donc trouver un endroit où nos trois amis pouvaient faire du ski et nous deux de la raquette (car le ski... bof bof pour mon dos).
Suite à la défection de M&S, nous avons demandé à Nadjy s'il voulait faire du ski tout seul ou de la raquette avec nous. Etant donné qu'il a pris le deuxième choix, nous nous sommes décidés pour le parc naturel des îles de Boucherville (prononcer "Bouchère-ville"). Je vous concède que le nom n'est pas très sexy, mais le parc est réputé pour être sympathique en été et en plus il n'est pas très loin de l'île de Montréal.

Samedi s'annonçait déjà comme un jour propice pour les raquettes: il avait neigé environ 15cm les deux jours précédents et samedi matin il y avait un soleil radieux. Nous voici donc partis à 9h10 pour prendre Nadjy au passage et nous rendre au parc. Après un aller-retour touristique et sans Nadjy sur le pont Jacques-Quartier (demandez à Emma pour de plus amples explications...) nous arrivons chez Nadjy à 9h20. Re-pont, re-autoroute et nous voici sur le parking du parc national à 9h30! Quand on vous dit que c'est pas loin...

La préparation commence alors: il fait relativement froid mais il y a un petit vent à faire geler les oreilles du coup il faut bien s'habiller. Voici d'ailleurs ma tenue de Ninja:
Je sais mes raquettes sont grandes.... Et alors? C'est pas ma faute, c'est proportionnel au poids et celui-ci est "idéal", c'est mon médecin de famille qui me l'a dit...
Une fois que tout le monde est prêt, nous nous embarquons pour le tour de l'île Ste-Marguerite (7km).

En bon citadins, il a fallu que l'on sorte le plan deux ou trois fois mais les panneaux étaient assez explicites, même pour nous:

La ballade fut très très agréable. Le soleil ne nous a fait défaut à aucun moment et le sentier de raquettes était vraiment magnifique (comme à chaque fois au Québec, la nature ne cesse de nous épater par sa beauté simple mais efficace).

Nous avons même pu faire les imbéciles sur le St-Laurent qui était bien gelé. C'était vraiment magnifique et surréaliste de se dire qu'il y a un des fleuves à plus gros débit qui coule sous nos pieds. C'est très beau et on a une sensation de liberté assez grandiose lorsque l'on voit ces étendues plates et enneigées à perte de vue et où le seul bruit vient du vent (et de la nationale 132...).
Pour ma part, c'était la première fois que je marchait sur un fleuve gelé et il a vraiment fallu que je regarde pas moi-même car je n'y croyais pas:

Nous sommes ensuite passés par une section un peu plus boisée et où il y avait des conifères. C'est là que Nadjy, qui a du être trappeur dans une vie antérieure, a repéré quelques exemplaires de la faune locale: des cerfs de Virginie.

Ils sont semi-sauvages dirons-nous car même s'il n'aiment pas trop que l'on s'approche ils n'ont pas fuit aux premiers bruits de raquettes (croyez-moi c'est très bruyant ces choses là!).

Vers la fin de la boucle, nous nous sommes arrêtés au "secteur Molson" (un brasseur canadien très connu!) pour nous reposer un peu. J'ai pu faire le mariole à imiter Conan le barbare avec les moyens du bord pendant que les deux autres me regardaient dubitativement tout en profitant de la neige fraîche et du soleil (il faisait environ -10°C, ce qui est "doux" pour nous maintenant que nous nous sommes habitués au froid).


Nous avons terminé le tour de l'île à 12h30 et c'est alors qu'Emma (ou Nadjy?) eut une idée de génie: aller manger une poutine à la Banquise.
J'étais trop heureux (et il était clair en voyant la tête de Nadjy et d'Emma que ce bonheur était partagé) quand le tas de frites recouvert de sauce gravy et le cheddar qui fait "scouic scouic" sous la dent est arrivé. Nous étions déjà allés en septembre dernier à la Banquise, qui est réputée pour être le meilleur fournisseur de poutines de l'île de Montréal, mais y aller en hiver après avoir fait un peu de sport, c'est vraiment un petit extase bien mérité.

C'est donc le ventre plein et les jambes douloureuses que nous avons quitté Nadjy vers 15h30. Nous sommes ensuite rentrés tout contents à la maison pour profiter de la fin de cette journée qui avait bien commencée.

jeudi 12 février 2009

UQAM

La dernière phrase du dernier post d'Emma, ainsi que les commentaires dubitatifs de certains quant à la véracité de ses dires, m'ont fait remarqué que j'avais pêché par omission: j'ai oublié de vous parler de l'UQAM.


Derrière ce sigle québécois (dès qu'il y a un "Q" la probabilité pour que ça parle du Québec est de 100% dans nos contrées) se cache non pas l'Union Québécoise d'Avaleurs de Maringouins mais plutôt l'Université du Québec A Montréal.

Petite parenthèse: ce qui est vrai pour le "Q" et aussi vrai pour le "bec" (sans jeux de mots!). Libec, Mexibec ou Poulbec sont respectivement une chaîne de restaurant libanais, une chaîne de restaurants méxicains et un distributeur de volailles.

Je me suis dit que plutôt que de passer mon temps à refuser des jobs (j'en suis à 7!) parce que je n'ai pas de voiture / permis de conduire (surtout le deuxième! car une voiture sans le permis... ça revient au même), je me suis dit que j'allais m'occuper un peu le temps de faire passer les 8 mois incompressibles.
Et oui! Souvenez-vous: entre le moment ou je deviens apprenti conducteur et le moment où j'ai le droit de passer mon examen pratique de conduite, il faut que minimum 8 mois se soient écoulés si je prends des cours dans une école de conduite agréée. Ce délai passe à 12 mois si j'apprends à conduire avec quelqu'un qui a le permis québécois depuis plus de 24 mois. Comme je ne connais personne dans la deuxième catégorie assez fou pour me prêter sa voiture et monter avec moi pour que j'apprenne à conduire sur des routes enneigées, je suis parti pour l'auto-école. Et du coup pour les 8 mois d'attente.

Je me suis donc inscrit pour le trimestre d'hiver en tant qu'étudiant libre à trois cours du certificat en sciences de l'environnement: "Environnement abiotique", "Eau, ressource naturelle" et "Environnement industriel".
Je pense que certains termes méritent d'être précisés:
  • Trimestre d'hiver: l'année universitaire est divisée en trois trimestres qui durent chacun 4 mois (cherchez l'erreur). Trimestre d'hiver, d'été et d'automne.
  • Etudiant libre: je ne suis pas inscrit en tant qu'étudiant régulier (je m'y suis pris trop tard pour ça: il fallait s'inscrire avant le 1er juillet 2008...). Cela veut dire que je m'incruste dans un cours où je suis traité et évalué tel un étudiant "normal" mais je ne suis pas inscrit à un cursus sanctionné par un diplôme.
  • Certificat: un certificat est un diplôme universitaire de premier cycle assez particulier. C'est comme un "bout" de diplôme d'ingénieur car si je cumule 3 certificats dans des domaines connexes, j'obtiens un baccalauréat québécois (équivalent à un diplôme d'ingénieur français). C'est comme si on obtenait un diplôme d'ingénieur en ayant 3 DESS... A peu de choses près, ça ressemble à ça.
Je prends donc grand plaisir à assister 9h par semaine à mes cours québécois qui m'en apprennent beaucoup sur ma terre d'accueil. Tout d'abord car le contenu est très nombriliste et très très centré sur le Québec. C'est assez rare que l'on parle ne serai-ce du Canada, au pire on parle de l'alberta pour se moquer d'eux. J'ai donc fait des progrès indéniables en géographie québécoise.
Un deuxième aspect qui me fait apprécier ces cours est que je me retrouve en pleine "immersion" linguistique et certains quiproquo avec les étudiantes gaspésiennes de la promo sont assez fameux.

Par contre, là où Emma s'est beaucoup moquée de moi et me répétant "Petit corse! T'es bien corse toi!" c'est que pour aller en cours... j'ai juste à traverser la rue. Nous habitons au 235 et j'ai cours au 200. A la limite, ce qui me prend le plus de temps c'est de traverser la rue car il faut que je fasse un détour d'au moins 40m pour aller chercher le passage protégé. Ceci dit, je ne suis encore jamais arrivé en retard!




Sauf quand j'ai loupé le début d'un de mes cours et que je me suis retrouvé en "écologie politique" car je m'étais trompé en lisant mon planning (oula! 3 cours par semaine! dur à suivre!!)... Mais bon, ça, ça ne compte pas!

Notre médecin de famille

Aujourd'hui nous avons eu notre premier RDVchez notre médecin de famille.
C'est un concept assez anglo-saxon car ce n'est pas un médecin qui fait du curatif comme en France (quand on est malade on va aux urgences ou dans les cliniques et c'est tout, pas chez le médecin) mais du préventif: on va le voir quand on est pas malade et pour être sûr de le rester.
Comme son nom l'indique, il s'occupe de toute la famille (sauf certains qui se disent "médecins de famille" mais qui ne prennent que des femmes... elle ne va pas très loin la famille!), parents, enfants et grands-parents. Concept intéressant: il faut que le médecin vous "accepte" si vous voulez venir le voir. Nous, nous sommes jeunes et en bonne santé alors c'est correct mais si vous avez 50 ans, que vous fumez et que vous travaillez dans une aciérie... bon courage!

Le premier contact avec ce médecin qui va nous suivre le reste de notre vie (ou jusqu'à ce qu'il parte à la retraite... personnellement, vu son âge, je préférerais que ce soit la deuxième possibilité) fut assez bon pour ma part: rapide, efficace et drôle. J'ai eu droit à deux remarques assez comiques:

La première fut quand il m'a interrogé sur mes antécédents familiaux. A la fin il conclut: "C'est comme pour votre épouse, pas de risque important. Enfin, pour elle, à part le fait qu'elle soit une femme bien sûr!". Hihi, c'est sûr c'est un "antécédent" de taille ça... C'est certainement vrai mais c'était la manière de le dire qui m'a bien fait rigoler.

La deuxième fut quand il m'a demandé ma taille:
  • "Heu... Je fais 1m98, je crois que ça fait 6 pieds 6 pouces."
  • "Oui oui c'est à peu près ça. Et votre poids?"
  • "106 kg"
  • "106?! Mais c'est très bien, c'est le poids idéal."
Rhaaaa je l'aime!! Merci l'Amérique du Nord. Ici je suis mince.

PS d'Emma: je tiens tout de même à souligner qu'ici, n'a pas un médecin de famille qui veut. C'est d'ailleurs presque mission impossible d'en avoir un. Nous avons eu la chance d'en trouver un car en allant dans une clinique sans RDV, je suis tombé sur lui et après toutes les questions que je lui ai posé sur le système de santé québécois, il a gentiment proposé de nous prendre en tant que nouveaux patients. Beaucoup de Québécois n'ont d'ailleurs pas de médecin de famille.. Personellement je trouve tout de même mieux d'avoir un suivi pour ce genre de chose! Et en plus, notre médecin flatte d'ego de mon homme! :)

jeudi 5 février 2009

Le retour

Et bien voilà, je suis déjà de retour à la maison.

Mon voyage en France c'est super bien passé! J'ai été très heureuse de voir ma sœur et ma mère ainsi que le nouvel appart de ma sœur. J'ai également eu la chance de pourvoir revoir quelques amis! Ce fut également pour moi l'occasion de découvrir la ville de Nancy et celle de Clermont-Ferrand. Je dois avouer que j'ai vraiment eu un coup de cœur pour Clermont.

Le fait d'avoir passer 9 mois hors de la France m'a permis de revoir la France et Paris sous un nouvel oeil. Je me suis mine de rien bien habituer à notre vie canadienne. Cela me donne l'idée d'essayer de faire des articles un peu plus régulier sur les différences qu'il peut y avoir entre le Canada et la France mais pour le moment je suis trop fatiguée! Et oui, je me fais vieille, j'ai du mal à me remettre du décalage horaire... En même temps, j'ai tellement de retard à rattraper au boulot...

En tout cas le froid est au RDV pour m'accueillir. Aujourd'hui, il a fait -30°c avec un maximum de -23°C!!

Bon allez je vais aller faire un peu de ménage pour me réchauffer en attendant que mon chéri rentre de ses cours!