mardi 28 juillet 2009

BLS en attendant NYC

Certains d'entre vous le savent, d'autres non, mais nous sommes retournées à New York durant le mois de juillet. Cette fois-ci nous étions avec notre Fabinou qui faisait son premier séjour dans la Grande Pomme. Cependant... nous avons quelques problèmes de photos (mais où sont-elles tabernacle!!) du coup NY reste en stand-by et voici un petit post sur BLS pour vous faire patienter.

BLS est l'acronyme d'un groupe de métal peu connu du grand public: Black Label Society. Mais plus que le groupe, c'est le guitariste-chanteur qui est une très grande star. Il s'appelle Zakk Wylde, disciple et ancien guitariste de Ozzie Osbourn, il ressemble à un viking et c'est un des meilleurs guitariste vivant au monde.

Le nouvel album de BLS: Skullage


Zakk en tenue de scène avec ses cheveux et sa barbe... pour vous donner une idée il fait à peu près la même taille que moi!

Une de ses guitares fétiches, faites spécialement pour lui par Gibson et avec un motif spécial qui est la "marque de fabrique" de Zakk.

Nous avions essayé de le voir lorsque nous étions encore en France mais ça ne c'était pas bien goupillé et nous l'avions loupé. Quel ne fut pas notre joie de voir qu'il passait à l'Olympia de Montréal!


Le soir fatidique, nous voici devant la salle que nous ne connaissions pas et avec une foule plutôt... sombre. Le noir était de rigueur et à part Emma, il ne devait y avoir que 5 ou 6 personnes qui n'honoraient pas le code de couleur de la soirée. Au début, je l'accorde que c'est impressionnant de voir tous ces fans avec des grands cheveux, des tatouages, des percings et habillés en noir mais... on s'y habitue.
Mine de rien, c'est un des concerts les plus bon enfant et les plus sécuritaires qu'on a jamais fait car tout le monde était poli, avenant, respectueux... Les gens étaient là pour faire la fête et honorer un des derniers dieux-vivants de la guitare et non pas pour déclencher des bagarres (en même temps qui irait déclencher quoi que ce soit dans un endroit où plus de la moitié des gens sont grands tatoués et pleins de muscles? Pas moi!).

Nous étions au fond de la fausse (soit à environ 15m de la scène) et le moins que l'on puisse dire c'est que la salle était petite. Trop petite pour les 16 amplis gigantesques que se partageaient Zakk, le bassiste (John "JD" DeServio) et le second guitariste (Nick "Evil Twin" Catanese qui est avec Zakk depuis la création de BLS en 1998).
Nous sommes ressortis euphoriques, sourds et tout collants mais si c'était à refaire, nous le referions. Nous avons même rapporté des petits souvenirs du concert: Emma un porte-clé et moi un T-Shirt spécialement fait pour la tournée canadienne!


jeudi 16 juillet 2009

GO ALS GO!

Nous avons décidé de continuer notre intégration par le sport et cette fois-ci nous nous sommes attaqués au football américain!

Enfin, c'est pas très correct, je devrais plutôt dire "football canadien". Et oui, c'est pas pareil, c'est une version légèrement différente et le seul point notable que j'ai pu remarquer c'est que si une tentative de touch down (similaire à un essai au rugby) n'est pas concrétisée, l'équipe attaquante marque quand même 1 point.
C'est un peu comme si on marquait des 1/4 de but au soccer à chaque fois qu'il y a poteau sortant...

Nadgy, Emma et moi sommes donc allés voir un match au stade Percival Molson (20 500 places), le fameux stade situé aux pieds du Mt Royal sur le campus de McGill et que l'on voit depuis notre fenêtre. C'était le premier match de la saison régulière à domicile pour les Alouettes de Montréal. Elles affrontaient les Eskimos d'Edmonton, vainqueurs de la coupe il y a 2 ou 3 ans.
Whoohoo quelle ambiance! Nous étions derrière un des "embuts" et on voyait très bien l'action:



Mais là où ce n'était pas prémédité et où on a eu de la chance, c'est que nous étions dans la tribune Molson! La famille Molson est une vieille famille québécoise qui possède une des plus grandes brasseries du Canada (fondée en 1786 par John Molson, anglais ayant émigré à Montréal en 1782) et commercialise entre autre la Molson Canadian, la Molson Dry, la Molson Ex, j'en passe et des moins bonnes.
Tout a commencé lorsque nous sommes arrivés à proximité de nos places, voici que la tribune se fait arranguer par 4 jolies demoiselles en tenues moulantes aux couleurs de Molson Dry. Elles distribuent des feuilles avec des stylos et échangent des signatures contre des T-shirts...
Ok, jusque là, rien de bien méchant, nous signons tous les trois sans regarder ce qu'il y a sur la feuille et pouf nous voilà avec des T-Shirts Molson assortis à la tribune, aux voisins et aux "animatrices". On est beaux comme des camions!


Le match commence et voici que les animatrices se mettent à "chauffer" la tribune à l'aide de pancartes. Et à notre grand étonnement nous nous retrouvons assez vite transformés en chimpanzés à scander "GO ALS GO"ou "DE-FENCE" lorsque notre animatrice exhibe la pancarte correspondante et à crier comme des gorilles enragés pour avoir des bières gratuites.... La magie des stades...

A la mi-temps cependant, il s'avère que le petit papier que nous avions signé n'était pas que pour avoir un T-shirt Molson mais aussi pour aller faire un tour sur la pelouse et servir de foule au groupe qui faisait un concert au milieu du stade!
Ça c'était vraiment sympa: voilà toute la tribune Molson (tous les autres n'avaient pas le droit de bouger!) qui débarque sur la pelouse, entourée par toutes les cheerleaders des Alouettes ("meneuses de claques" en québécois!!) et pour écouter un concert gratuit d'un groupe inconnu (de toute façon c'est pas grave puisqu'ils ont chanté quasiment que du Michael Jackson!).

Voici une petite vidéo de l'aller, attention ça va vite!



Ça a été l'occasion de faire de jolies photos peu communes et de se promener pieds nus sur la fausse herbe de Percival Molson.

Je vous avais bien dit qu'on était beaux comme des camions avec nos T-shirts...



Ensuite nous sommes revenus à nos places qui nous attendaient bien sagement (Québec oblige...) et le match a pu reprendre son cours.
Lorsque les gorille enragés se sont peu à peu transformés en gorilles tuberculeux (alcool aidant...) Emma a redoublé d'énergie et elle a réussi à crier suffisamment fort pour gagner deux bières! Que j'ai récupérées... merci ma chérie!

Au final nous avons passé une très bonne soirée et les Alouettes n'ont pas ratées leur soirée de rentrée (elles ont gagnées 50 à 16).

Je tiens à m'incliner très bas devant les québécois car à plusieurs reprises nous avons pu voir à quel point ils sont civilisés:
  • Nous étions au 10ème rang et l'animatrice était en bas, elle montrait Emma et disait "c'est la demoiselle là haut qui a gagné le coupon de bière gratuite". Elle passe le coupon à la personne devant elle qui la passe à son voisin de derrière... jusqu'à destination. Nos yeux de maudits français étaient écarquillés...
  • C'est à peu près pareil lorsque les vendeurs de popcorn passent en bas des tribunes. Ils envoient les paquets de popcorn aux intéréssés qui font alors passer l'argent pour payer. On voit les billets de 20$ qui descendent... et la monnaie qui remonte! Et tout arrive à bon port.
Québec je t'aime!

John Butler

Comme vous le savez déjà, nous essayons de profiter du festival du Jazz un peu plus que l'année dernière. C'est dans cette optique que nous sommes allé "découvrir" John Butler, du John Butler Trio, artiste australien que nous connaissons de réputation. Il a eu plusieurs projets en commun avec Jeff Lang (dont notamment une tournée française regroupant John Butler, Jeff Lang et Tété) et comme nous adorons littéralement ce le petit Jeff fait, nous nous sommes dit que ça ne pouvais pas être mal.

Ça nous a permis également de découvrir une petite salle à côté de chez nous: le club soda. L'ambiance est vraiment sympa, on ne doit pas y mettre plus de 200-300 personnes et il y a pas mal de tables et tout... C'est vraiment un "club" à proprement parler, le parfait intermédiaire entre la boîte de nuit et la petite salle de concert. Ça laisse rêveur quand on pense que des groupes commes Bloc Party ou The Hives passent dans cette salle lorsqu'ils viennent à Mtl!
Nous étions installés assis au balcon mais la table n'était pas si mal placée:


Le concert s'est très bien passé et John nous a bien plut même si nous préférons toujours Jeff! Maintenant nous comprenons mieux pourquoi les deux australiens ont fait une tournée avec Tété car John Butler a des influences reggae et pop comme Tété mais un technique à la guitare et une dextérité assez proches de celles de Jeff (qui lui vient plutôt du blues et de la country). Mais bon... Jeff Lang garde une place à part pour nous et il sera très dur de le détrôner!

Je ne l'ai pas précisé mais cette fois-ci nous avions payé plein tarif... 35$, soit le même prix que ce que nous avions déboursé pour Jamie Cullum! On en profite mais ce n'est pas très dispendieux en fin de compte...

En parlant de petit Jamie, nous avons réussi à récupérer des photos du concert (je vous passe les explication, ça relève de l'homme qui à vu l'homme qui a vu l'ours).

Jamie qui fait de l'exercice debout sur son piano


Les musiciens sont descendus dans l'orchestre et Jamie s'avance....


... pour chanter juste à côté de nous!

dimanche 5 juillet 2009

Ceci est un Sophie-post

Nous revenons d'un petit WE en Estrie (mais ceci est un autre post...), et en allant faire un tour au festival du Jazz en attendant notre concert de ce soir (John Butler de John Butler Trio!) nous sommes tombés sur la nouvelle campagne d'affichage du Quartier latin...

Étant donné que l'année dernière Sophie courait après les petits panneaux de la précédente campagne pour les prendre en photo... ceci est donc un Sophie-post!

Voici ce que l'on peut trouver cette année sur nos poubelles!









Et voici la préférée d'Emma:

jeudi 2 juillet 2009

Jamie sent la lessive!

Autant l'année dernière nous étions trop occupés à découvrir notre nouveau pays, autant cette année nous avons décidé de profiter au maximum du festival du jazz qui se déroule à nos pieds.

C'est dans cette optique que nous sommes partis nous y balader hier soir vers 20h. Nous n'avions pas soupé mais le ciel se faisait menaçant alors nous avions décidé d'essayer de faire un tour sur la place des arts avant que le déluge ne chasse les festivaliers.

C'est en passant devant la salle Wilfrid Pelletier (là où nous avons vu Hair Spray, Mutantès de Pierre Lapointe et d'autres encore...) qu'un homme nous a abordé avec une rengaine familière: "Tickets! billets! Qui veut des billets? Who wants tickets?"
Nous savions que ce soir passait Jamie Cullum car nous avions essayé d'avoir des places mais à 200$/personne nous avions vite remballé nos prétentions lors de la pré-vente. Mais là c'était différent: le concert allait bientôt commencer et il n'était pas complet. Le vendeur allait donc perdre beaucoup d'argent s'il n'arrivait pas à vendre ses places... Comme le dit si bien Emma, "après un long marchandage à la cambodgienne" (merci aux vendeurs de DVD du Marché Russe qui nous ont formé malgré nous!) nous sommes repartis avec deux places pour un total de 70$!!
C'est une TRÈS bonne affaire surtout que nous étions dans l'orchestre, au 6ème rang, pile en face de la scène.

Première partie: Hilary Kole. Elle était pour nous une complète inconnue (en même temps on est pas très calés en jazz...) et elle présentait son premier album solo Haunted Heart. Whaoo! Quelle voix! Et quel style... Elle a revisité plusieurs standards des années 40 et 50 et cette petite NYkaise se les ait très bien réappropriés! Beaucoup semblent dirent qu'elle serait la nouvelle Blossom Dearie, et je dois dire qu'elle en prend le chemin. Je vous invite vivement à écouter son album, notamment "The Snake" qui est... savoureux!

Hilary Kole lors d'un concert à NY


Après une 1/2h de première partie, voici Jamie Cullum qui arrive sur scène. Ce petit anglais (par la taille mais pas par le talent) de moins de trente ans est d'après les autorités en la matière, et je dois dire que nous sommes bien d'accord, le meilleur artiste jazz anglais vivant. Certains poussent jusqu'au "ayant existé" et je dois dire qu'après l'avoir vu sur scène, on ne peut que s'incliner très très bas devant tant de talent.

Jamie en plein effort

Toujours pour citer Emma: "Jamie Cullum est très inspiré (en live, c'est comme un petit électron libre), il fait beaucoup de choses imprévisibles et beaucoup d'improvisation musicale." Ce qui est très vrai: plusieurs fois ses musiciens le regardaient l'oeil incrédule et essayait du suivre du mieux qu'ils pouvaient. Sa manière de jouer du piano est très particulière car la plupart du temps il est debout (je vous avait dit qu'il était petit!) et il joue comme si sa vie en dépendait. En même temps... je pense qu'il fait parti des artistes qui vivent leur musique et qui ont besoin de l'expulser, d'évacuer le trop plein pour garder leur équilibre. Et quel "trop plein"!!! Un vrai régal.

Hommage à M. Jackson oblige, nous avons eu le droit à une reprise de "Thriller" dantesque et une Moonwalk de Jamie... très personnelle dirons-nous!

Quand on vous dit qu'il fait des efforts...

Mais notre clou du spectacle arrive et c'est à la fin de sa prestation qu'il est descendu dans le public avec ses musiciens. La contrebasse, la batterie et les deux cuivres se sont arrêtés à notre rang (à 5 places de nous!) et ont commencé à jouer. Jamie quant à lui s'est engagé dans notre rangée, s'est arrêté devant moi et m'a demandé avec qui j'étais venu. J'ai alors pointé vers Emma en disant "this one" et il a alors rajouté : "because, if you don’t mind, I would need her to sit on your laps, as I would like to use her seat" (pour les non-anglophones, "Pour tout vous expliquer, si ça ne vous dérange pas, j'aurais besoin qu'elle s'asseye sur vos genoux car j'aimerais utiliser son fauteuil"). Emma s'exécute et voici Jamie qui s'appuie sur mon épaule pour monter sur le siège d'Emma et commence à chanter.
Nous étions donc à 2 ou 3 pouces de lui , on lui à même tenu le siège pour qu'il ne tombe pas, et c'est ainsi un des rares artistes dont nous connaissons l'odeur... Trêve de plaisanterie, c'était vraiment excellent et le voir d'aussi près nous a paradoxalement permis de nous rendre compte de la distance qu'il y a entre nous, le commun des mortels, et un génie du jazz.
A la fin, Emma a eu le droit à deux bises et moi à une accolade (j'étais plié en deux et ça l'a bien fait rigoler) avant qu'il ne retourne à son piano pour repartir de plus belle.

Je pense que pour une soirée imprévue (et improbable!) nous pouvons difficilement faire mieux! Prochains objectifs: le concert de John Butler au Club Soda, petite salle de 200 places... On vous tiendra au courant!

mercredi 1 juillet 2009

Le grand Stevie au Festival

Hier a eu lieu l'ouverture du 30ème Festival International du Jazz de Montréal. Cela fait deux ans que des travaux ont lieu dans le centre-ville pour réaménager la Place des Arts. Donc ce fut l'occasion de découvrir la toute nouvelle installation. Mais bien sûr bien sûr, l'événement de la soirée (ou devrais-je dire de l'année) était le concert gratuit qu'a donné Stevie Wonder!

Pour cette 30ème édition du festival du Jazz de Montréal, Stevie Wonder s'est vu remettre le prix Spirit Miles Davis (en photo ci-dessus).

Inutile de vous dire que concert gratuit de Stevie Wonder, rime avec affluence exceptionnelle. Il faut savoir que le festival se passe en plein centre de Montréal donc les rues étaient bondées.

La preuve en image:




photo prise à environ 18h (le concert ne commençant qu'à 21h30...)

Sur cette photo vous pouvez voir la rue Jeanne-Mance et au fond, le nouvel ajout de la Place des Arts: la place des Festivals (une grande place derrière les arbres). Nous avons appris que les 4 lampadaires blancs (que l'on voit sur cette photo) sont entrés dans le guiness des records car ce sont les plus grands lampadaires du monde... La scène où a chanté Stevie Wonder se trouvait juste derrière les lampadaires (on voit des écrans rouges). Au passage, cette photo a été prise de notre balcon.... :)

Comme une occasion de voir Stevie Wonder gratuitement ne se présente pas tous les jours, vers 20h nous avons décidé de descendre tâter l'ambiance extérieur! Et bien l'ambiance était là mais la pluie aussi! Nous avons essayé de nous approcher un peu plus de la scène mais à 20h, la rue Jeanne-Mance était pleine: aucun moyen de s'y aventurer. Il fallait donc prendre une rue parallèle mais dans ce cas, c'était sûr que nous ne verrions rien du spectacle!

Étant donné, qu'on avait constaté que la vue de notre balcon n'était pas vilaine, on s'est dit que celle de la terrasse du haut de notre immeuble pourrait être bien aussi. Alors on a décidé de rentrer à notre immeuble (en 15 min on n'avait réussi à marcher qu'un petit bloc...). Arrivés à notre terrasse nous avons pu voir une belle vue du centre-ville:

Il est estimé qu'environ 200 000 personnes ont assisté au spectacle. En effet, pour satisfaire un maximum de monde, le concert a été diffusé sur toutes les scènes du festival, donc ça grouillait de monde dans tout le quartier (il y a en tout presque une dizaine de scènes). On peut s'estimer heureux d'avoir cette vue de notre terrasse car de la rue, c'était sur que nous n'aurions rien vu!

Finalement le concert a débuté à 22h mais on a trouvé que le monde sur notre terrasse était bien trop bruyant pour pouvoir apprécier le concert à sa juste de valeur, alors on a décidé de se rabattre sur notre balcon où le son était finalement nettement meilleur:


Le concert en lui même était très marqué par la disparition récente de Michael Jackson. De nombreux hommages ont ponctué le spectacle. On a eu le droit à certains grands classiques, des "reprises" de Michael Jackson et reprises de Jazz.

Allez pour ne pas vous laisser sur votre faim, un petit passage de "As". ;)



Le tout s'est terminé vers minuit trente par un grand feu d'artifice tiré du haut des immeubles du centre-ville.

Nous avons donc passé une très bonne soirée qui nous confirme qu'il fait bon vivre à Montréal..

J'ai trouvé une critique du spectacle que j'ai trouvé très bien ici .