samedi 30 août 2008

Ottawa, jour 2

La deuxième journée que nous avons passée à Ottawa commença plutôt doucement. En effet, après un petit déjeuner "européen" pris dans l'espace restauration de l'hôtel (j'ai rarement vu un toaster aussi lent...) nous sommes remonté dans nos chambre pour préparer nos sacs et procéder au check-out.
Seulement... c'était sans compter sur les JO: je ne sais plus si c'était la finale du 100m ou quelque chose comme ça mais c'était un évènement "à ne pas rater". Nous voilà donc assis sur le lit pour regarder la télé et... mince. On est en Ontario. Du coup les chaînes sont en anglais. Ce n'est pas que mon niveau d'anglais est insuffisant pour bien suivre (ça reste du sport!) mais, en bon québécois, je dirai que de manière générale, les chaînes anglophones en amérique du nord sont bien plus "plate" que les autres (petite remarque: "plate" veut dire nul et semble être invariable. On entendait très souvent il y a quelques semaines des trucs comme "il est plate ce feux d'artifice"). Mais là, c'était extra plate. J'avais l'impression de pouvoir compter mes neurones en train d'éclater. Voici d'ailleurs la tête à Emma au bout d'une demie-heure:



Je voudrais faire une petite parenthèse sur les JO. Ici, étant donné que nous avions 12h de décalage avec Pékin, nous n'avions du directe qu'à partir de 21h30-22h le soir et jusqu'à 9h du matin. Autant dire que pour voir les cérémonies d'ouverture ou de clôture, il fallait vraiment se lever tôt. N'empêche que nous en avons bien profité. Bien entendu, nous les regardions sur radio-canada qui, comme son nom ne l'indique pas, est une chaîne de télévision publique francophone. Un des plaisirs de la journée était la rubrique quotidienne de Jean-René Dufort. Ce chroniqueur est très marrant: c'est un peu comme si le Petit Journal de canal plus rencontrait Les Têtes à Claques (si ça ne vous dit rien, cliquez sur le lien, vous aller sûrement les reconnaître). Ici, il a une série qui s'appelle "Info-man"
Voici la première chronique qu'il a pu faire durant les JO: se faire tasser avec classe.
N'hésitez pas à cliquer sur le lien à droite de sa photo, vous arriverez directement à sa première chronique télé des JO "Jean-René Dufort assiste à la cérémonie d'ouverture... sans billet".
Vous pourrez voir dans les archives (en bas de page de chaque chronique) toutes ses différentes chroniques, et croyez-moi, certaines valent le détour.
Par contre, je ne sais pas jusqu'à quand les liens seront encore valides alors dépêchez-vous si vous voulez en profiter!

Bon... retournons à nos moutons ontariens. Après un lavage de cerveau en règle, nous sommes partis sur la trace du musée canadien de la guerre... Parce que nous, on avait que l'ancienne adresse. Du coup, nous avons du faire une mini course d'orientation pour trouver les nouveaux locaux tout beaux tout neufs.
Le moins que l'on puisse dire est que c'était très loin d'être une déception. Le musée est très très bien, très complet, très fonctionnel. Tellement fonctionnel que l'on avait l'impression que les constructeurs du musée avaient mis l'expo dans un champ pour construire les murs autour. Bien entendu, comme tout musée qui se respecte, on avait l'impression d'être dans une chambre froide... mais ça en valait la peine.
Les secteurs qui m'ont le plus intéressé étaient ceux consacrés aux deux guerres mondiales. Pourtant, ce n'est pas faute de s'être fait rabâcher les oreilles en France avec tous ces livres d'histoire qui nous expliquent comment le vieux continent est devenu un champ de bataille. Mais le fait de découvrir le point de vue sur la question d'un pays nord-américain, où la Reine d'Angleterre est toujours la chef d'Etat, a été très instructif. C'était une redécouverte de tous ces lieux et ces faits que nous connaissons mais avec un oeil nouveau, une analyse nouvelle. J'ai vraiment beaucoup aimé.
Et puis, ça m'a permis d'en apprendre plus sur le rôle qu'on joué les canadiens durant les deux guerres. Car il faut bien dire qu'en France, à part le fait que ce soit eux qui se soient fait massacrer les premiers à Dieppe pour une simulation de débarquement, on ne sait pas grand chose du prix qu'ils ont payés.

Après le musée de la guerre, nous sommes directement repassés au Québec pour mettre à profit notre ticket à double entrée et aller au musée de la civilisation à Gatineau. Il paraît, d'après pas mal de guides, que c'est LE musée à faire à Gatineau (en même temps le choix est plus que restreint). En même temps, c'est vrai qu'il était pas mal. Je dis "pas mal" car personnellement, j'avais encore l'esprit entre un char Leclerc et un Spitfire. Du coup... la partie du musée qui s'appelait "Le musée des enfants" n'a peu être pas eu l'effet escompté sur ma personne.
Certains d'entre vous peuvent se demander ce que l'on pouvait bien faire au musée des enfants alors que nous n'en avons pas... cela n'a pas empêché Emma de faire semblant pour autant!



La partie du musée qui était riche en enseignements pour un nouvel arrivant était la galerie de portraits au dernier étage. Ce n'était pas une galerie de peintures mais un regroupement par thématiques de portraits, documents écrits, d'audios et que sais-je encore, relatifs aux personnages marquants de l'histoire canadienne et québécoise.
Le truc qui est marrant, c'est qu'en France, je pense qu'un tel musée prendrait au moins 4 jours à visiter s'il était fait avec le même souci du détail. Mais c'était intéressant.

Une fois que nous étions sortis du musée de la civilisation, il était déjà 18h. Il ne nous restait plus qu'à faire les 200km du chemin du retour pour retrouver notre petit chez nous. Ce n'étais pas les 200km les plus longs de ma vie, mais presque: nous avions décidé de prendre la nationale et de passer par les petits villages pour voir à quoi ressemblait la campagne québécoise si bien cachée lors du trajet en autoroute. Et bah... c'est à faire une fois mais pas deux. Pourtant le trajet ne nous a pris qu'un 1/4 d'heure de plus par rapport à l'aller. Mais on aurait dit une sorte de faille temporelle: au bout d'une heure j'avais l'impression d'avoir déjà fait 3h de route.

Bilan de ce petit séjour: Ottawa c'est beau, c'est agréable, c'est bien mort la nuit et les musées sont bien faits... mais prenez l'autoroute!!

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