If I can make it there, I'll make it anywhere

Nous sommes retournés pour la troisième fois cette année à New-York (après le jour de l'an en amoureux et par -18°C et après cet été, avec notre Fabinou et par 30°C) et cette fois-ci... je crois que nous avons trouvé notre saison: NY est des plus agréables lors de la Thanksgiving Canadienne (ou Action de Grâce comme je devrais dire en bon québécois).

Voici notre petit périple dans une ville où nous commençons à avoir nos habitudes... (quoi de plus normal me direz-vous puisqu'il semble que nous y soyons toujours fourrés!).

JOUR 1

Nous privilégions toujours la formule qui gagne bus de nuit / hôtel en centre-ville et c'est après un voyage qui commençait sous de mauvais auspices (un bus qui ne démarre pas et qu'il faut "jump-starter" avec un camion muni de super batteries pour partir avec une heure de retard... on peut difficilement faire mieux comme anti-climax pour un départ à NYC une veille d'AdG!) que nous avons passé la douane dans les temps pour arriver de bonne heure à NYC.

A l'arrivée, toujours la même routine: étirage dans tous les sens, comptage de vertèbres (faut vérifier avec que le bus reparte avec!), débarbouillage sommaire, pancakes au Galaxy Diner (je vous le dis: la routine!), une bonne tasse de café newyorkais et nous voilà tous pimpants!
A chaque fois c'est pareil, il y a une telle énergie qui se dégage de cette ville... C'est très dur d'y rester indifférent. Des ailes nous poussent et nous voici partis pour un GR20 urbain.

Nous avons poursuivi ce jour 1 avec des attractions touristiques que je voulais faire depuis longtemps: prendre le ferry de Staten Island, marcher sur le pont de Brooklyn et manger à China Town.

Vu que nous sortions d'un déjeuner plus que copieux, on a bien évidemment remis China Town au dîner et nous avons pris le métro pour descendre à Battery Park, lieux de départ des ferrys.
Je dis "nous avons pris le métro" mais je pense que "le métro nous a pris" est également correct. Je ne sais pas trop dans quel sens le dire mais en tout cas, malgré nos efforts, nous n'étions pas sur la bonne ligne et nous ne sommes pas descendus là où nous pensions descendre... Et pourtant nous avons tout deux une bonne expérience des transports en communs parisiens!
Au moins nous ne nous étions pas trompés de direction: nous en sommes sortis plus au sud que là où nous y étions entrés et c'était l'effet recherché.

Cela nous a cependant permis de passer à proximité d'un tournage d'un film "The Other Guys" avec apparemment quelques célébrités à l'affiche (Mark Wahlberg, Samuel L. Jackson, Michael Keaton... ainsi que Will Ferrel et Paris Hilton!! Je me demande bien à quoi ça va ressembler...). La production avait pour ainsi dire complètement dégagé le périmètre de tournage et nous avons eu un effet collatéral pour le moins appréciable: nous avons enfin pu admirer le Taureau d'Arturo Di Modica sans l'habituel amas humain qui vient boucher la vue.

Petite anecdote et clin d'oeil à MH&Oliv', nous avons retrouvé un car qui semble-t-il venait du Québec...

Si on m'avait dit un jour que je trouverai de la pub pour le Zoo Sauvage de St-Félicien (attraction renommée... du Lac St-Jean!!) sur Broadway... J'aurai eu du mal a y croire!

Nous sommes ensuite rentrés dans le terminal et nous avons pris le Ferry de Staten Island. Gratuit, sans attente et passant à quelques encablures de la Statue de la Liberté: que demander de mieux?

C'était nuageux et venteux mais bon... Au final, j'ai beaucoup plus apprécié l'architecture de Brooklyn que l'on voyait au loin ou la sky-line du World Trade Center que la statue en elle-même. Malgré tout nos efforts, à chaque fois que je la voit... C'est plutôt "Ouai, bof, je l'ai déjà vu dans Independance Day et dans X-Men 1 et je suis rentré dedans un jouant à GTA IV".

Au moins on peut faire de jolies photos avec les cheveux dans le vent (ça ce voit surtout avec ceux d'Emma en fait!).

Sur le pont du ferry.

La sky-line de Brooklyn avec un des pontons d'amarrage au premier plan.

Emma admirant le point culminant du New Jersey (le gratte-ciel qui dépasse au fond!)

Un touriste hispanique nous a très gentiment proposé ses services

Le World Trade Center vu du ferry

Nous sommes ensuite remontés par Nassau street jusqu'à l'hôtel de ville de NYC et emprunter un de mes ponts favoris: le pont de Brooklyn.
Personnellement, ce pont à vraiment une architecture que j'aime beaucoup. Je ne sais pas d'où me vient cette admiration pour les ponts (le Harbour Bridge de Sydney restera à jamais une de mes réalisations architecturales favorites!) mais ne vous inquiétez pas, je me soigne!

Nous avons marché tout le pont et par la même occasion nous avons accompagné la marche contre le cancer du sein qui passait par là également. Autant vous dire que l'exubérance américaine (autant dans l'accoutrement que dans les rapports interpersonnels) était à son comble et nous avons croisé des "supporters" sur-motivés. Du coup ça a expliqué pourquoi on avait vu un gars le matin même vers 7h à Times Square avec une perruque rose sur la tête... Nous l'avions pris pour un hurluberlu mais c'était en fait un participant qui se rendait à la marche!

Nous avons pu néanmoins prendre quelques "clichés" dans tous les sens du terme.

Un petit coup de Frameto peut être? (vous vous souvenez ou il y a que moi qui ait une sous-culture: "Frameto. La rouille va dérouiller!")

Vue de l'Empire State Building depuis le pont de Brooklyn

La prochaine fois je loue une voiture exprès pour faire comme dans GTA IV!!

Il y a toujours un petit vent...

Vue du World Trade Center au travers les câbles

Mais là où c'était vraiment bien, ce fut au retour car nous sommes retournés sur l'île de Manhattan par le pont de Manhattan.
Non seulement nous avions en face de nous une très jolie vue (contrairement à l'aller où le World Trade Center était dans notre dos) mais en plus nous avions le pont de Brooklyn au premier plan ce qui donnait des points de vue d'une esthétique new-yorkaise plus que réussie!

La vue du pont était tout simplement magnifique, même si c'était très bien de marcher sur le Brooklyn Bridge, on recommande fortement de faire le Manhattan Bridge!

HLM newyorkais en briques rouges sur fond de capitalisme...

Le passage pour piétons du Manhattan Bridge, pas très sympa mais la vue sur la gauche rattrape le tout.

Ce qui tombait bien aussi est que le pont de Manhattan nous amenais directement à China Town et, étant donné que nous avions tout de même marché pas mal, il commençait à faire faim.

Après un repas typique (un restaurant d'une 30aine de couverts où nous étions les seuls à ne pas parler mandarin et d'une rapidité que seuls les asiatiques atteignent) nous avons déambulé dans le quartier chinois à la recherche d'un Starbucks, pour terminer au Dunkin' Donuts en fin de compte.
A cette occasion Emma à d'ailleurs traversé Canal Street n'importe comment juste pour prendre une affiche en photo:

Et oui, Kylie Minogue était en concert à NYC pendant que nous y étions! Comme c'est fortuit... ou pas. Ne vous inquiétez pas, nous y reviendrons par la suite....

Petit tour en métro et nous voilà revenus à l'hôtel à temps pour récupérer notre chambre. Emma entreprend alors de faire une sieste de 20-40-60-90-cochez-la-bonne-réponse minutes et ce n'est que bien plus tard que nous sommes ressortis pour aller nous sustenter (depuis quand je me laisse mourrir de faim?).

Nous sommes alors retournés au Arte Café, restaurant italien où nous avions soupé le 31 décembre 2008. C'était vraiment très bon et nous nous étions dit que nous devrions y revenir en temps normal pour juger de la qualité de leur cuisine au quotidien. Bien entendu, ça commence à debenir une habitude lorsqu'on va au restaurant à NYC, c'était une fois de plus délicieux (le mot est faible). Emma a notamment pris un Prosciutto e Melone qui lui a amené les larmes aux yeux tellement c'était bon. Mes plats n'étaient pas en reste et inutile de vous dire que nous y avons fait honneur!

La devanture qui indique l'entrée du restaurant, indispensable pour s'y rendre de nuit.

En plein jour et avec personne... bref, merci le site du restaurant!

Nous sommes ensuite rentrés à pieds vers Midtown pour faire une autre chose qui me tenait vraiment à coeur: monter en haut au Top of the Rock de nuit (souvenez-vous, nous étions allés avec Fabinou en été: le TotR est le toit du Rockerfeller Center, point de vue ouvert au public le plus haut après l'Empire State Building).

Sur le chemin nous avons croisé...

... l'opéra de NYC, ...

... les limousines garées devant un "HLM"...

... et Atlas, portant le monde sur son dos.

Nous sommes alors arrivés au Rockerfeller Center. C'est toujours pareil, je me répète à longueur de phrase mais c'est beau:

La célèbre patinoire était déjà installée et même si le temps était clément, certains avaient déjà sortis les doudounes pour aller patiner.

Patiner dehors par 10°C, la classe. J'espère tout de même que le système de refroidissement ne marche plus au CFC...

C'est illuminé comme en plein jour...

... grâce aux décorations de Noël qui sont déjà en place.

On ne le dira jamais assez, c'est beau une ville la nuit. Les couleurs, les contrastes, la vie qui grouille un pue partout... Si vous rajoutez NYC à ce concept, le spectacle est tout simplement captivant. J'ai littéralement passé 45 minutes à regarder tout ce qui se passait, à sauter de bord en bord, pendant qu'Emma était en train de se geler sur un banc.

Ce fut l'occasion pour faire des jolies photos et en voici quelques unes (ceux qui me connaissent bien savent que j'en ai pris au moins une centaine, mais bon, comme chacun le sait, ce n'est pas un gage de qualité, même si les lois de la statistique aidant...):

L'Empire State Building dominant son royaume.

Times Square, véritable îlot de lumière où il fait jour 24h/24 tous les jours de l'année.

Le Chrysler Building, caché par le Metlife building.

Auto-portrait en ombres chinoises...

... ou psychédélique, au choix!

C'est stupide mais même en noir et blanc, ça fait classe!

Après avoir essayé de semer Emma je me suis quand même résigné à lui dire que j'étais prêt à partir et nous sommes alors redescendus pour rentrer à l'hôtel et aller nous coucher (on est jeunes mais plus autant qu'avant: après une nuit de bus et un début de journée à 7h du matin, les jambes étaient lourdes aux alentours de minuit).

JOUR 2

Malgré quelques étirements la veille au soir et le matin même, nos jambes tiraient toujours de notre treck-urbain de la veille et nous avons alors décidé d'y "aller mollo" pour ce deuxième jour afin de garder des réserves pour le concert qui nous attendait (vous voyez, j'y arrive!).

Après la routine habituelle (je pense que vous voyez où je veux en venir: Galaxy diner, pancakes, bacon, oeufs et café; la prochaine fois je mettrais juste un "Galaxy" pour aller plus vite!) Emma a voulu à son tour faire quelque chose qu'elle avait toujours eu envie de faire et que nous n'avions jamais fait: prendre un taxi jaune.

Je n'ai jamais été très partant car je considère que pour découvrir une ville, c'est toujours mieux de la pratiquer à pieds mais c'est quand j'ai eu le dos tournée ("Oh, regarde là-bas, l'affiche!" "Hmm... quelle affiche?") qu'Emma a prestement levé la main et qu'un taxi nous a pilé deux mètres plus loin.

Bon, bah maintenant qu'il est là...

Ha, tiens, je viens de manger mes pancakes pour la deuxième fois...

C'est légal ça?

Nous sommes alors remontés pas très loin de la limite nord de Central Park, à côté du musée Guggenheim. Bien entendu la file d'attente était déjà très longue alors on y a pas été et nous nous sommes alors mis à la recherche du Conservancy Park, petit bout de jardin à la française perdu en bordure de Central Park.

Nous nous y étions arrêtés en été dernier avec Fabinou lorsque nous avions fait le tour de l'île en bus et d'après mes souvenirs, c'était juste à côté du musée Guggenheim. Bien entendu, que nenni, et c'est pendant 30minutes que j'ai entendu Emma me demandant si je savais où j'allais alors qu'elle connaissait pertinamment la réponse.

Ca ne nous a pas empêché de profiter du spectacle lorsque nous sommes arrivés au réservoir de Central Park. Plus grande étendue d'eau de Central Park, le réservoir s'étend sur 43ha et sa profondeur maximale est de 40 pieds (nous on commence à être bilingue amis si vous avez des problèmes, 10 pieds ça fait 3 mètres). Jusqu'en 1991 il faisait honneur à son nom et servait de réservoir pour les usagers de Manhattan alors qu'aujourd'hui il remplit plus des fonctions de loisirs et de patrimoine.

Vue des immeubles sur Park Avenue depuis la 5ème avenue.

Emma en tenue de combat

Au final on est arrivés au Conservancy Park (ce n'était pas en face du musée mais du pavillon Guggenheim...) et c'est avec plaisir que nous avons été polir les bancs en compagnie des habitués pour nous reposer quelques instants.

Un parc "à la française" qui fait un gros contraste avec le reste de Central Park, beaucoup plus style "état sauvage" à l'anglaise.

Une des quatre fontaines du parc

J'ai en suite eu une "idée de génie" basée sur une réflexion très poussée: "Et si on allait voir les lions au Zoo de Central Park?" "Des lions? Comment tu sais qu'il y en a?" "Bah oui il y en a, tu te souviens pas du film Madagascar? Il y a même des giraffes, des zèbres... Si c'est dans le film, c'est que c'est vrai, non... ? " "Ouai c'est ça..."

En effet, "c'était ça", bien naïf que j'étais!! Des fois je deviens crédule comme un américain, ça me réussi pas d'habiter en Amérique du Nord... Mais bon, j'anticipe!

Nous voici repartis sur la 5ème avenue pour redescendre tout Central Park jusqu'à la 60ème rue et c'est là que nous avons pu voir le début des festivités pour Columbus Day. Car il faut savoir que même si nous avions une fin de semaine prolongée au Canada pour cause d'Action de Grâce, la Thanksgiving américaine tombe le 26 novembre en 2009. Par contre, cela correspond à Columbus Day, jour férié fédéral depuis 1934 pour célébrer la découverte du nouveau monde par Christophe Colomb le 21 octobre 1492.

Nous avons donc assisté aux prémices du défilé avec les premiers "chars" représentant les différentes communautés hispanophones de la police de NYC.

Pas beaucoup de monde pour voir défiler la police à 11h du matin...

Les premiers portes drapeaux. Ca ne se voit pas et c'est une remarque totalement inutile mais celui du milieu est le drapeau de la ville de NYC.

Ils étaient tous à pieds en dans leurs uniformes du dimanche. Ca niaisait pas!

Nous sommes ensuite entrés dans le zoo de Central Park et ce qui m'a le plus marqué, ce sont les panoramas urbains que nous avions: des plantes exotiques au premier plan avec les grattes-ciels newyorkais au second, le contraste était vraiment magnifique. Nonobstant le monde qui nous entourait on se serait cru dans une ville sous les tropiques revenant peu à peu à l'état sauvage.

L'entrée du Zoo avec le bassin des phoques

Le contraste est vraiment saisissant

Sous les palmiers le bitume

Mes instincts de reporter animaliers on ensuite repris le dessus et même s'il n'y avait pas de lions, girafes, zèbres et autres hippopotames, j'ai tout de même pu m'amuser. Néanmoins... je ne sais pas trop pourquoi (en fait si mais je ne l'admettrai pas!) mais mes photos étaient plus réussies avec ceux qui ne bougeaient pas... c'est bizarre non?

Mon guide personnel...

On les a en photos mais ils sont plus reconnaissables comme ça!

J'en ai quand même eu un!

Bougera, bougera pas?

Ca devait être un faux...

C'est tout mignon mais, comme d'habitude, c'est pas bon signe!

L'animal fétiche d'Emma!

Je pourrai au moins dire qu'un jour j'ai vu le dessus du crâne d'un ours polaire.

Les phoques attendent que les soigneurs viennent leur apporter à manger. Ils étaient vraiment tout mignons, leur comportement nous rappelait beaucoup celui d'une certaine Pookie en train d'attendre ses croquettes...

Hum... "Education"?... Olivier, c'est pour toi!

Nous sommes ensuite allés faire un tour dans la partie "Enfants" (comme si les zoos n'étaient pas pour les enfants, mais bon...) qui était tout de même moins palpitante. D'une part parce que nous étions les seuls sans enfants, ce qui fait toujours un peu pervers dans ce genre de coin aux USA, et d'autre part parce que qui dit "enfants" dit apparemment "animaux-tous-pourris-pour-petit-citadins", à savoir: des lapins nains, des poules (mes genoux portent encore les stigmates de mes courses poursuite enfantines avec certaines représentantes corses de leur espèce!), des moutons, un didon...

Bref, rien de très palpitant pour Emma et moi qui avons connus les joies de la vie à la ferme dans notre enfance, mais apparemment c'était très intéressant pour les new-yorkais de moins de 5 ans (en même temps... qu'est-ce qui n'est pas intéressant lorsqu'on a moins de 5 ans?!)

Une fois ressorti, nous avons traversé la 5ème avenue (quelle galère pour trouver un passage entre les barrières et les chars du défilé!) et nous avons été manger dans un restaurant que nous avait recommandé la collègue d'Emma qui travaille à Toronto: California Pizza Kitchen.

C'est un restaurant qui est beaucoup plus chic que ce que le nom suggère et qui a vraiment une touche... californienne! La nourriture est très bonne (la pizza blanche est succulente: mozzarella, fontina, ricotta, parmesan, pecorino romano avec des épinards sautés et l'ail... un délice!), le vin est californien mais très bon quand même et c'est vraiment très agréable!

Ce qui est assez drôle c'est qu'avec l'obsession de contrôler son apport calorique digne de cet état de la côte pacifique, on se retrouve sur les menus avec un nombre de calories pour tout ce qui est mangeable. Je sais par exemple que ma pizza blanche faisait 1103 kcal, celle à Emma à 1074 kcal (une hawaïenne), le verre de bière à 180kcal et le verre de vin à 150kcal.

A titre indicatif: un homme est "censé" manger 2000-2200 kcal / jour et une femme 1800-2000 kcal/jour...

Ce qui est beaucoup plus intéressant, c'est que je me suis fini à la Key Lime Pie (839 kcal... woohoo!) et qu'Emma a terminé en apothéose avec le Turtle Sunday...

Qui totalise à lui tout seul 1538 kcal. Ce qui fait un total de 2122 kcal pour moi et 2762 kcal pour Emma (dont 56% rien que dans le dessert!). Magnifique.

Et dire qu'on a eu l'impression de rester léger...

Ensuite nous sommes repartis digérer tout ça en déambulant dans les rues et en essayant de trouver un passage pour retraverser la 5 ème avenue et retourner du côté de notre hôtel. Et quand on voit le monde qu'il y a, ce n'était pas une mince affaire. Ça ressemblait beaucoup à la braderie de Lille dans des proportions new-yorkaises.

Mine de rien, nous avons tout de même mangé vers 14-15h et nous nous sommes retrouvés pressés par le temps: nous allions au concert de Kylie Minogue le soir même.

Inutile de dire qu'Emma était très impatiente, mais c'était sans parler de toute la communauté gay de NYC qui allait voir pour la première fois en concert dans leur ville une de leurs idoles. Et oui, car cela peut en surprendre certains (... ou pas!!) mais malgré le fait que Kylie ait a son actif une carrière de chanteuse longue de ... 15? 20 ans? Elle n'a jamais fait de tournée nord-américaine.

Nous avons donc eu l'opportunité de voir celle qui remplit des stades en Angleterre et un peu partout dans le monde dans une petite salle de 3000 personnes environ: la Hammerstein Manhattan Ballroom, située à proximité du Madison Square Garden et donc à 15 minutes à pieds de notre hôtel.

Le concert commençant à 19h30 nous nous sommes pointés vers 17h mais c'était sans compter sur les fans intégristes qui avaient commencé à faire la queue à 2h du matin... Du coup, lorsque nous nous sommes mis dans la file on voyait à peine l'entrée de la salle:

Mais bon, nous n'étions pas les pire lotis et voici une petite vidéo prise par un fan le deuxième soir (Kylie a fait 3 dates à NYC, nous y étions à la première).

Pour ce qui arrivent à arrivent à suivre sans avoir la nausée nous étions au niveau du Subway, soit à peu près dans le premier quart de la vidéo (vous pouvez d'ailleurs apprécier Speakerphone de Kylie en bande son).

En tout cas, tout le monde est rentré dans la salle (ça impressionne 3000 personnes les unes derrières les autres!) et nous avons pu apprécier le concert depuis la mezzanine. Nous étions tout de même très bien placés pour voir la scène:

Le concert était très bien, l'ambiance était au rendez-vous (il y a pas à dire, un gay new-yorkais qui n'a jamais vu Kylie en concert dans sa ville ça sait faire la fête!), la prestation était vraiment impeccable.

Cependant mon moment préféré reste l'instant qui a précédé l'entrée de Kylie sur scène: Il y avait un DJ pour la première partie (vous pouvez le voire en bas à droite sur la photo) qui passait des titres technos en bootleg avec des chansons de Kylie. Jusque là ça va, pas trop de quoi fouetter un lapin (j'évite de fouetter les chats depuis que nous avons Pookie!), surtout que le mixage était plus ou moins heureux, mais par contre la dernière chanson...!

Nous avons eu droit à "New York, New York" de Frank Sinatra. Au début c'était remixé avec du hip-hop (bof) mais, quel fin de mix! Le DJ a eu l'intelligence de laisser opérer la puissance de ce chanteur hors-pair et c'est alors que tout, mais alors t-o-u-t, le public s'est mis à chanter le dernier refrain en tenant ses voisins par les épaules (oui oui, même le gars à ma gauche que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam!). De mémoire, ça donne:

"These little town blues are melting away

I'm gonna make a brand new start of it,

New York, New York,

If I can make it there, I'll make it anywhere,

It's up to you!

New York, Neww Yooooorkk!

Neww Yooooork!

Neww Yooooork!"

Un très grand instant de communion qui m'a vraiment donné la chaire de poule, toute cette foule chantant comme un seul homme son amour pour sa ville, sa fierté... Les superlatifs m'en manquent mais je pense que dans 20 ans je m'en souviendrai toujours.

Qui plus est le timing était parfait: les derniers trémolos de l'ultime "Yooooork" n'étaient pas terminés que la lumière s'éteignait et que Kylie faisait son entrée: "Good Evening New York City!!".

C'était vraiment exceptionnel.

Nous avons terminé la fin de semaine sur un petit nuage, la tête encore dans la salle de concert (avec les oreilles qui bourdonnent pendant 2 jours, c'est facile!) et Emma arborait fièrement son T-Shirt le lendemain.

Vous pouvez voir sur la gauche un gars chauve avec un sweat-shirt gris: il est tout au début de la vidéo de la file d'attente du deuxième soir!

Encore une épopée new-yorkaise qui se passe très bien. Des fois, nous nous sentons vraiment privilégiés d'habiter à Montréal car il nous semble que nous pouvons avoir le rêve américain sans trop avoir ses désavantages.

Mais même si NYC est toujours aussi magique, ça l'est tout autant de rentrer sur notre île à nous.