mercredi 25 juin 2008

Un WE dans la nature

Il ne s'est pas passé grand chose durant la semaine qui a suivi la vague d'invitations à venir manger chez nous de la fin de semaine dernière. Nous avons juste finalisé notre CV avec une dernière relecture par un professionnel et nous voici enfin prêts à l'envoyer pour postuler quand bon nous chante!
Ce qui est plus intéressant à vous raconter c'est notre fin de semaine: cela a été pour nous l'occasion de sortir de Montréal pour la première fois depuis que nous sommes arrivés. Nous sommes partis avec Fabien vendredi matin pour un séjour de trois jours dans les Laurentides et plus spécifiquement dans la région du Mont Tremblant. Je vais donc essayer de vous relater notre épopée...

Tout commença par la location de la voiture car le Mont Tremblant se trouve à un peu plus de 100km de Mtl et nous ne voulions pas dépendre des horaires d'un quelconque bus. Nous voici donc vendredi matin, à 9h30, installés dans une énorme Pontiac (ma première fois personnellement) à boîte automatique (ou "orthopédique" comme l'appelle Fabien). Et là, nous avons demandé au gars de chez Hertz "Excusez-moi, est-ce que vous pourriez me montrer..." "Pour la route?" "Non, comment ça marche la boîte automatique?" On a clairement pu lire dans ses yeux "Mais d'où est-ce qu'ils sortent?". En même temps, il en vrai que posséder un permis de conduire québecois et n'avoir jamais conduit sur un boîte auto est un peu paradoxal...

Nous voici donc partis sur notre rue, la rue de Sherbrooke, en direction de l'Ouest. Au bout de 5 km de ligne droite, nous sommes toujours sur la rue de Sherbrooke et l'inconscient de Fabien cherche désespérément à passer les vitesses avec la main droite. Et là, attention... premier virage à droite! Nous sommes maintenant sur l'A15 Nord. Environ 80km plus tard, nous arrivons à Ste-Agathe et là.... deuxième virage! Après la boîte automatique, voici les routes automatiques. Même si Fabien se morfondait d'ennui derrière le volant, personnellement j'ai bien aimé car cela laisse le temps d'admirer les paysages et la lente mais irrésistible progression de la nature sur le payasage urbain. Jugez-en par vous-même: voici deux photos prises à 40km d'intervalle.




















Ce qui était bien marrant en arrivant dans les Laurentides, c'était de voir à quoi ressemblait les pistes de ski en été! Elles sont flagrantes et comme les Laurentides sont un vieux massif montagneux, les pistes ne sont pas très grandes. Par contre il n'y a pas l'air d'y avoir beaucoup d'occasions de faire du hors-piste: si t'es pas dans la piste, tu vas avoir du mal à éviter les arbres!!





Après une heure et demie de route, nous sommes finalement arrivés à l'auberge de jeunesse du village de Mont-Tremblant où nous avions réservé une chambre pour 4 pendant 2 soirs. C'était une bonne auberge de jeunesse, dans la moyenne de celles que nous avions faites dans nos voyages précédents.

Bon, nous y sommes enfin et nous décidons d'aller faire un tour dans le village du Mont-Tremblant car comme l'accès au parc naturel est payant, nous ne voulions pas payer une journée pour n'y aller qu'une après midi. Du coup nous avons découvert avec un émerveillement, qui s'est rapidement transformé en mal-aise, la station de ski du Mont-Tremblant: au début on dirait un coin perdu de la Suisse ou de l'Autriche mais plus on rentre dans le village, plus on a l'impression d'être à DisneyLand. On s'attend à voir débarquer Pluto au coin de la rue. Et plus le temps passe, plus on a une impression de fausseté qui s'installe, de ville tout en façade... Comme un mélange du Village dans la série Le Prisonnier et de l'univers du Truman Show. C'est assez désagréable.


Mais bon... comment dire... cela ne nous a pas empêché de manger! Ce fut l'occasion pour Emma et Fabien de manger leur première poutine québecoise (je précise québécoise car Emma et moi en avions déjà mangé à Paris). Pour ceux qui ne connaissent pas cette particularité culinaire, ça ressemble à ça:

C'est un plat de frites avec généralement une source de protéine animale (sous forme de saucisse le plus souvent), des morceaux d'une substance semi-solide blanche qui a le goût de fromage et plein de sauce brune! Que c'est appétissant...

Histoire d'en rajouter une couche, la pluie est venue se rajouter à tout cela à la fin du repas. Mais bon, en même temps, nous n'étions pas venus pour les charmes de la station de ski de Mont-Tremblant mais bien pour le Parc National. La pluie fut une bonne excuse pour aller se poser dans un bar et expliquer à Emma les régles du baseball (un match passait à la télévision). Une fois que tout avait séché, nous avons ensuite fait un mini-golf dans le village voisin de Saint-Jovite (Emma tient à ce que je souligne qu'elle fut la seule à réussir un trou en un seul coup!!) Personnellement, j'ai eu un coup de cœur pour St-Jovite que j'ai trouvé très très agréable. Depuis, je harcèle Emma pour qu'on s'installe là-bas et j'ai arrêté de l'embêter pour que l'on aille en Gaspésie!
















Nous sommes ensuite allés manger à côté de l'auberge. Nous n'avions pas trop d'idées et nous n'avions pas repéré de restaurant au préalable mais nous nous sommes fiés à notre instinct de gourmands et nous sommes tombés sur un très bon établissement que l'on pourrait qualifier de nouvelle cuisine. C'était tellement bon qu'on a décidé de réserver directement pour le soir suivant.


Nous avons ensuite fait une tentative de ballade digestive qui nous a permis d'admirer un magnifique coucher de soleil sur un des lacs du village!
















Ah ce qu'on est bien au Québec!!

Le lendemain, nous nous sommes levés tôt (enfin raisonnablement quand même car c'était la fin de semaine... 8h, c'est tôt non??). Après le petit déjeuner à l'auberge (je ne me suis toujours pas habitué à dire "Bon Matin!", qui reste vous vous en doutez la traduction du "Good Morning" anglais, à la place de "Bonjour"), nous sommes arrivés au parc national vers 10h. Nous avons alors opté pour la "Randonnée de la Roche" qui faisait 5 km avec un dénivelé de 220 m.
Tout d'abord il a fallu se préparer à faire face à nos "amis" les maringouins (des moustiques canadiens). Ils sont tellement féroces (de vrais bouchers, ils ne piquent pas, ils mordent!!) qu'en piquant, ils arrachent des petits bouts de peau ce qui fait saigner les boutons! Nous nous sommes badigeonnés avec une crème que nous avait recommandé la conseillère emploi de Fabien au ministère de l'immigration (faut bien qu'ils servent à quelque chose!!). Bien nous en a pris car elle fut vraiment efficace. Dés l'application, les insectes (ou ptites bibittes comme ils disent ici) ne nous ont plus embêtés. Emma a essayé une méthode alternative mais elle ne s'est pas révélée concluante:


Pourtant le déguisement était parfait!!

Plus sérieusement, cette ballade fut un vrai retour à la nature. Nous n'avons pas besoin de vous dire qu'à 220 m de hauteur la vue du belvédère était spectaculaire. La dure montée en valait la peine (nous avons appris à nos dépends que le fait que la randonnée soit de couleur verte sur le fascicule que nous avions n'équivaut pas à un niveau de difficulté "facile" mais à une zone géographique...). Mais rien que pour la montée, nous traversions une très jolie érablière.

Bon, là, vu comme ça ça n'a pas l'air terrible comme montée... mais ce n'était que le début!!

Arrivés en haut, nous avons eu l'agréable surprise de discuter avec un groupe de québécois qui connaissait bien les lieux puiqu'ils y viennent 5 fois par an. Ils nous ont conseillé de faire du kayak dans l'après-midi. Ça tombait bien car on avait rien de spécial de prévu et nous nous sommes dit qu'après ce que nous venions d'infliger à nos jambes, se serait bête de laisser passer une occasion d'avoir les bras qui tirent. Nous avons tout de même pris notre temps sur le belvédère pour manger. Nous nous sommes dit que nous reviendrons à l'automne et pendant l'hiver car cela devait être encore plus impressionnant!
















Une fois retourné en bas, nous nous sommes préparés pour aller faire une ballade sur le lac. Emma et moi avons opté pour un canoë pendant que Fabien prit un kayak. Il y avait en tout 5km de lac accessibles. Nous y avions passé un après midi très agréable même si c'était un peu fatigant. Je ne sais pas comment on se débrouillait mais on avait toujours le vent contre nous!! Cela nous a tout de même permis de nous sentir encore plus proche de la nature: cette ballade de 3 heures fut un vrai enchantement! Même si nous avons failli chavirer à deux reprises car Emma, emportée dans son élan, se retournait de manière un peu trop enthousiaste pour me montrer des trucs sur la berge...

















Le soir, nous étions très fatigués mais nous avons tout de même trouver la force de retourner au restaurant où nous avions diné la veille. Ce fut de nouveau un vrai délice!

Nous avions envisagé de refaire du canot le lendemain. Nous avions appris des québécois rencontrés sur le belvédère de la randonnée de la Roche qu'il était possible de faire une ballade de 4 h qui nous fait passer par plusieurs lacs (en suivant le courant) et à la fin du parcous, un bus attend pour nous ramener au point de départ. Malheureusement, à notre réveil, il pleuvait à grosses gouttes alors on s'est rabattu sur le plan B: des petites ballades dans le parc.
Ceci nous a permis de voir deux chutes d'eau mais surtout de faire une rencontre très charmante.


La mère de Bambi n'est pas morte!!

Par contre, il a plu à GROSSES gouttes toute la matinée alors inutile de vous dire que nous étions trempés! Le ciel était très très bas et à la longue, les averses on eu raison de l'imperméabilité du K-way d'Emma. Heureusement que nous avions des affaires de rechange qui nous attendaient bien au sec dans la voiture.
















Nous avons ensuite décidé de reprendre le chemin de la maison mais au lieu de passer par l'autoroute A15, nous avons préféré prendre une route nationale jusqu'à Montréal. Nous nous sommes arrêtés à Sainte-Agathe pour manger au Pizza Hut et nous avons fait une découverte très amusante: ici le KFC (Kentucky Fried Chicken) s'appelle PFK! et oui: Poulet Frit du Kentucky...
Voici la photo preuve à l'appui:


La nationale 117 était encore plus droite que l'autoroute. C'était encore plus impressionnant car l'autoroute passait au milieu de la nature alors que la nationale traversait une bonne vingtaine de villes / village s/ bourgs!! Et rien n'y faisait, elle restait toujours désespérément droite. Mais cela nous a quand même permis de voir quelques villes sur le chemin du retour.

Enfin ce WE nature nous a fait un bien fou et nous a permis de découvrir les espaces canadiens et la richesse de notre nouveau pays d'accueil. Vivement que l'on puisse vous le faire découvrir aussi! ;)

1 commentaire:

So a dit…

Ah, ben oui! Vivement qu'on puisse découvrir les richesses du Canada! Mettez-moi des bois de cerfs de côté!
Quel merveilleux week-end! Allez: au boulot maintenant! C'est trop râlant!
GROS BISOUS!