Egersund!! (à vos souhaits)

Bonsoir à tous, comme promis l'autre jour, je vais vous expliquer pourquoi nous sommes prêts à dormir sur le plancher le 1er juin. C'est parce que depuis mercredi, nous avons un matelas! Nous avons le bonheur de vous annoncer l'arrivée dans notre famille du "petit" Egersund, queen size. IKEA a encore frappé comme vous pouvez vous en douter... Jusqu'à maintenant, nous avons réussi à accumuler la vaisselle, les casseroles, les verres, la couette, les draps et les oreillers! Soit toute la petite panoplie du parfait campeur d’appartement.

Pour la petite histoire, nous avons quand même failli ne pas l'avoir ce matelas. En effet quand nous nous sommes rendus la deuxième fois à IKEA pour faire notre second tour de repérage, nous avons vu une pub stipulant que le matelas que nous voulions acheter était en réduction pour la journée du 14 mai. Il était réduit de 300 à 130$, ce qui n’était quand même pas rien et la promotion « dans la limite des stocks disponibles » ne durait qu’une journée. Nous avons donc décidé de venir l’acheter le 14 mai et de le ramener en métro par nos propres moyens (je sais, on est très optimistes). A notre décharge, j’ajouterai que ce n’est qu’un matelas de futon, il est donc tout mou et pas bien épais, ce qui fait qu’il est conditionné et gros rouleau.
Cependant, ce qui avait l’air facile à transporter quand nous l’avons vu ne l’était en fait pas du tout !! L'adage de pub "petit mais costaud" a encore une fois été vérifié: le matelas n'est pas très épais mais qu'est-ce qu'il est dense!! Et pour arranger les choses, nous n’étions même pas deux pour le porter car Emma était partie l’acheter toute seule : pour ma part, je ne voulais pas manquer la troisième séance d’information de l’immigration (politique socio-économique quand tu nous tiens…). Devant le bestiau, elle s’est vite rendue à l’évidence qu’une livraison à domicile s’imposait. Elle s’acquitte donc des différentes formalités et nous voici programmés pour une livraison entre 15 et 21h (vive le créneau).
Nous passons donc l’après-midi dans le studio à attendre le matelas. En fin de soirée, notre « immigration buddy », Fabien, vient manger à la maison et nous dit qu’il est resté au moins dix minutes en bas dans le hall à attendre que qqu’un passe car notre interphone ne marche pas. Grosse panique. « Si ça se trouve ils sont déjà passés et on aura pas le matelas » peut se lire sur nos têtes et c’est le coup de stress. Bien entendu, en bon français, je commence à râler contre tout et n’importe quoi et pendant qu’Emma essaye de me faire positiver, la soirée commence avec bien des soucis. Heureusement qu’elle s'est mieux terminée: vers 20h notre téléphone a sonné et c’était les deux livreurs d’IKEA qui nous appelaient car ils étaient bloqués en bas. Emma était tellement contente qu’elle est descendue leur ouvrir pieds nus!

Sinon, à part ça, il ne s’est pas passé grand-chose de palpitant ces derniers jours. Nous avons terminé la quatrième demi-journée de formation hier matin et aujourd’hui nous avons pu faire au même endroit une petite séance d’information sur le « réseautage » comme on dit ici. Le « réseautage », c’est un terme qui désigne peu ou prou l’entretien et l’extension de ses réseaux de connaissances professionnelles et amicales. C’était assez intéressant mais je n’ai pas vraiment accroché avec le l’animateur de la réunion. Il était assez aigri et très cynique dans sa vision des choses et on avait l’impression que son but dans la vie était de faire en sorte que les gens soient aussi aigris que lui pour qu’il se sente moins seul… Mais bon…
Toujours dans le domaine professionnel, nous nous sommes rapprochés de l’ordre des ingénieurs (car au Québec, pour exercer le métier d’ingénieur, il faut être reconnu par l’ordre qui réglemente la profession ; un peu comme le barreau des avocats ou le collège des médecins en France) et nous avons appris qu'en tant que titulaires d’un diplôme d’ingénieur français, nous payons moins de frais de dossier (50 au lieu de 150) et nous n’avons pas d’examen complémentaire à passer !! C'était la bonne nouvelle de la journée. Toujours du côté insertion professionnelle, nous avons également été faire un tour à l’ANAEM, une sorte d’association d’aide aux ressortissants français à l’étranger mise en place par le ministère des affaires étrangères français. Nous avons initié les démarches pour nous y inscrire car de nombreux expatriés que nous avons rencontrés depuis que nous sommes arrivés nous ont dit qu’ils avaient eu grâce à l’ANAEM leur fameuse « première expérience canadienne» tant recherchée par les employeurs locaux.

Concernant le futur à court terme, nous faisons demain samedi une expédition Wal-Mart (une sorte de mix entre Auchan et Darty, le tout saupoudré de Conforama) pour voire qu’elles sont les bonnes affaires qu’on y trouve et nous allons par la même occasion aider Fabien dans sa traque du PC portable pas cher.

A bientôt pour le résumé de cette excursion au pays de l’hyper-super-giga-marché à la nord-américaine !!